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Libération

L'armée française reconnaît avoir tué accidentellement quatre civils afghans

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Des soldats français du 13éme BCA (Bataillon de Chasseurs Alpins) dans la province de Kapisa le 7 janvier 2010. (AFP Joel Saget)
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publié le 29 avril 2010 à 18h19
(mis à jour le 29 avril 2010 à 18h22)

A l'issue de trois semaines d'enquête, l'armée française a reconnu jeudi avoir tué accidentellement quatre jeunes civils afghans lors d'un tir de missile terrestre antichar visant des insurgés le 6 avril à l'est de Kaboul.

«A notre connaissance, c'est la première fois qu'un tel événement se produit pour les militaires français» engagés sur le sol afghan, a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'état-major des armées, l'amiral Christophe Prazuck.

Lors du point-presse hebdomadaire du ministère de la Défense, il a expliqué que l'enquête ouverte après l'accident, désormais «close», avait permis d'établir que «le tir français» d'un missile Milan (Missile d'infanterie léger antichar) avait causé la mort de quatre jeunes.

Ce 6 avril, lors d'une opération associant des soldats français et afghans dans la vallée de Bedraou, les renseignements recueillis permettent de détecter «un renforcement insurgé» préalable à «une manœuvre de débordement» contre les forces françaises en présence, a expliqué le porte-parole.

Les civils à une quizaine de mètres des insurgés

«Sept insurgés armés» sont repérés en position d'attente «à 1.500 mètres, derrière un mur», et au bout d'une heure, «aucun mouvement civil» n'ayant été détecté, l'autorisation de tir de missile est donnée par «le commandant du bataillon de Kapisa», a-t-il ajouté.

Les jeunes civils sont «polycriblés» par des éclats, alors qu'ils se trouvaient à «une quinzaine de mètres» des insurgés visé