Le XXIe siècle sera chinois. Tel est, en substance, le message que la Chine adresse au monde en organisant sa pharaonique Exposition universelle. «Cela témoigne de notre puissance économique, de notre puissance technologique, de l'amélioration significative de notre statut international et de la grandeur de notre splendide civilisation de 5 000 ans», vantait, en janvier dernier dans le Quotidien du peuple,le membre du politburo Jia Qinglin, en insistant sur la «fierté» que devait ressentir le «peuple chinois».
Autoritaire. La Chine, grande gagnante de la mondialisation, se conjugue en superlatifs depuis qu'elle a rejoint l'OMC, en 2001. Son économie, qui a engrangé un surplus de 146 milliards d'euros en 2009, est en passe cette année de devenir la deuxième du monde, et la première peu après 2020 si elle continue sur sa trajectoire. Plus de 660 000 entreprises étrangères sont représentées dans ce nouvel eldorado où, loin d'être un frein, la crise économique mondiale paraît presque stimuler la croissance. Cette année, la Banque industrielle et commerciale de Chine est devenue la plus grande du monde en terme de capitalisation, et la taille du marché automobile a dépassé celui des Etats-Unis. Logiquement, le pays est devenu cette semaine le troisième actionnaire de la Banque mondiale.
Pour le pouvoir, la «Shanghai expo» est une vitrine des prouesses de la Chine. C'est aussi un moyen de légitimer l'autorité d'un PC -