La marée noire du golfe du Mexique, la pire depuis des décennies aux Etats-Unis, menaçait de s’aggraver samedi et des moyens exceptionnels étaient déployés pour tenter de l’endiguer, tandis que le président américain Barack Obama est attendu sur place dimanche matin.
Plusieurs opérations étaient en cours simultanément, ont indiqué des garde-côtes et la direction de British Petroleum, qui exploitait la plateforme ayant sombré le 22 avril, causant une fuite toujours en cours. Des équipes ont travaillé toute la nuit pour injecter 11.400 litres de produit dispersant, et les résultats étaient en cours d’évaluation samedi matin.
Des équipes d’urgence se rendaient dans les zones côtières menacées pour effectuer des opérations de nettoyage, et BP a mis à la disposition du public un numéro gratuit auprès duquel les volontaires peuvent se faire connaître.
Plus de 84 kilomètres de barrages flottants ont été déployés pour tenter de contenir la nappe de pétrole, et plus de 3,8 millions de litres de pétrole mélangé à de l’eau ont déjà été retirés. Poussées par de forts vents de sud-est, les premières plaques de pétrole ont touché dès jeudi soir des marais proches de l’embouchure du Mississippi. La superficie de la nappe actuelle est évaluée à plus de 1.500 km2, soit la taille d’une grande agglomération comme celle de Londres.
Deux autres plateformes pétrolières dans le Golfe ont dû cesser leurs opérations pour raisons de sécurité et une a été évacuée.
La crainte d'une fuite aggravée
Une partie des eaux du Mississippi, plus g