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Portrait

Lucas, touche de vert à Westminster

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Les écologistes devraient obtenir leur premier siège au Parlement britannique à l’issue des législatives de jeudi. Leur meilleure chance : l’eurodéputée Caroline Lucas, dans la ville balnéaire de Brighton.
publié le 3 mai 2010 à 0h00

C'est un signe. Au lendemain du premier débat télévisé, Gordon Brown est venu faire campagne à Brighton. «Il a peur, il sait qu'on peut gagner», s'enthousiasme Alexandra Phillips, coordinatrice de la campagne de Caroline Lucas, en passe de devenir la première députée verte de l'histoire du Parlement britannique. Les élections, dont le résultat reste toujours incertain à quatre jours du scrutin, pourraient en effet réserver quelques surprises. En dépit du système électoral uninominal à un tour, qui favorise le bipartisme et l'arrivée au pouvoir de l'un des deux grands partis traditionnels (conservateurs et travaillistes), des députés verts, Ukip (anti-européen) ou même BNP (extrême droite) pourraient bien être élus pour la première fois. «L'électorat est déçu et écœuré par les grands partis. Et, de temps en temps, cet électorat se réveille et réalise qu'il peut faire quelque chose, qu'il peut embêter ces gros partis, en votant indépendant ou pour un petit parti», analyse Colin Copus, directeur de recherche en politique locale à l'université De Montfort, à Leicester. D'autant que la notion du «vote perdu», si l'on vote pour un petit parti ou un indépendant, s'efface peu à peu. Aux élections de 2001 et 2005, les taux de participation avaient été les plus bas jamais enregistrés, autour de 60%. «Le vote de protestation consistait alors justement à ne pas aller voter. Cette fois-ci, il semble qu'il consiste à voter pour un candidat différent des gran