Il était le seul chef d'Etat à avoir fait le déplacement, accompagné de plusieurs dizaines de ses sbires. Mahmoud Ahmadinejad s'est retrouvé à la tribune de l'ONU, pour l'ouverture de la conférence de suivi du traité de non-prolifération nucléaire (TNP), face à une audience très clairsemée. Plusieurs délégations occidentales, dont celle des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne, ont quitté la salle alors que le président iranien s'inscrivait avec aplomb en redresseur de torts, accusant ces grandes puissances dotées de l'arme nucléaire et «le régime sioniste» d'Israël de «menacer» les Etats ne la possédant pas.
«Prévisible». Col de chemise ouvert et l'air au-dessus de tout soupçon, Mahmoud Ahmadinejad a pris à partie les Américains pour avoir «utilisé l'arme atomique contre le Japon» et eu recours à des armes à uranium appauvri pendant la guerre en Irak. Autant de bonnes raisons, selon le président iranien, pour suspendre leur participation à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
La Maison Blanche a jugé ce discours «prévisible» et estimé qu'il trahissait l'isolement de la République islamique. L'intervention de la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Rodham Clinton, devait suivre plus tard dans l'après-midi. Pour celle qui fait figure de «faucon» au sein de l'administration Obama, il est «absolument indiscutable» que l'Iran viole le TNP et la communauté internationale doit sévir.
Le Conse