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Libération
Reportage

A Richmond, les grandes espérances du «Libdem»

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Censés jouer les trouble-fête aux législatives, jeudi, les libéraux-démocrates défendent leur siège dans cette banlieue de Londres convoitée par les Tories.
publié le 4 mai 2010 à 0h00

Le bruit du ballet des avions, en route pour atterrir à l'aéroport d'Heathrow tout proche, n'en finit pas de couvrir la rumeur de la rue principale de Richmond, dans le sud-ouest de Londres. Devant l'étal de fleurs, les activistes du Parti libéral-démocrate installent leur table, déploient leur bannière et gonflent leurs ballons jaunes. «Chouette, on est les premiers sur place, les autres partis ne sont pas encore arrivés», se félicite Erin Harvey, 25 ans, assistante de la députée en place, Susan Kramer. En ce samedi matin ensoleillé, les boutiques coquettes de ce coin aisé de la capitale ne désemplissent pas. Sur le «green», l'espace vert au centre de tous les villages d'Angleterre, une équipe de cricket entame un match, admirée du coin de l'œil par des hordes de jeunes familles, paresseusement allongées au soleil, pique-nique à portée de main. Et juste en contrebas, sur la promenade le long de la Tamise, pubs et terrasses de restaurants sont pris d'assaut. A deux pas de Richmond Park, le plus grand parc de Londres et ses troupeaux de biches en liberté, la circonscription de 100 000 habitants respire la prospérité. Et le prix astronomique des maisons le confirme : les préoccupations des habitants du coin sont plus liées au projet de construction d'une troisième piste d'atterrissage à Heathrow et de la nuisance sonore que cela entraînerait qu'à un problème d'emplois ou d'immigration. Difficile de croire que, dans un tel environnement ouaté, une lutte féroce est enga