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Libération

Au Royaume-Uni, la crainte d'un «hung parliament»

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Le Parlement britannique (REUTERS/Suzanne Plunkett)
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publié le 6 mai 2010 à 11h20
(mis à jour le 6 mai 2010 à 11h23)

Sans majorité absolue aux législatives du 6 mai et en l'absence de constitution écrite, la Grande-Bretagne plongera dans l'incertitude: le choix du Premier ministre dépendra de tractations politiques, de la médiation de «mandarins», et de la pression des médias et de l'opinion.

La majorité absolue -soit 326 députés sur 650 à la chambre des Communes- est la condition sine qua non pour former instantanément un gouvernement. A défaut, en cas de «hung parliament» (parlement suspendu), de multiples hypothèses sont envisagées par tout ce que le Royaume-Uni compte d'analystes et autres constitutionnalistes.

«La décision finale des politiques dépendra de la confluence de facteurs tels que l'arithmétique électorale, les conventions constitutionnelles, la pression des médias en continu et de la blogosphère, des réactions des marchés et de la perception de l'état de l'opinion publique», explique de façon peu cartésienne la très sérieuse Hansard Society, un centre de recherche indépendant.

Si l'on s'en tient à l'arithmétique, deux scénarios prévalent:

- les conservateurs de David Cameron, favoris des sondages, décrochent la majorité absolue. Dès vendredi 7 mai, le travailliste Gordon Brown emprunte une dernière fois sa Jaguar blindée de fonction pour remettre sa démission à la Reine, et cède aussitôt la place au 10, Downing Street à son jeune successeur. Lequel s'est dit prêt «à se retrousser immédiatement les manches».

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