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Libération

Medvedev dénonce les crimes «impardonnables» de Staline

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Dmitri Medvedev en mai 2009 (REUTERS/Natalia Kolesnikova/Pool)
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publié le 7 mai 2010 à 15h50
(mis à jour le 7 mai 2010 à 15h54)

Il se démarque de son mentor Vladimir Poutine. Le président russe Dmitri Medvedev a fustigé vendredi le régime «totalitaire» de l'URSS et les crimes «impardonnables» commis par le dictateur soviétique Joseph Staline, dans un geste hautement symbolique visant à moderniser l'image de la Russie.

Dans une interview fleuve au quotidien Izvestia à deux jours de la commémoration du 65e anniversaire de la victoire sur les nazis en présence d'invités étrangers, Dmitri Medvedev a explicitement séparé l'exploit de l'Armée rouge qui «avec les Alliés a libéré l'Europe» des nazis et les méfaits de l'Union soviétique qui ont suivi.

«L'Union soviétique était un Etat très compliqué, et pour être honnête, le régime qui a été mis en place en Union soviétique (...) ne peut être qualifié autrement que de totalitaire»«les droits et les libertés élémentaires étaient supprimés», a-t-il déclaré.

Le président russe a concédé à demi-mot que la mainmise soviétique sur l'Europe de l'Est après la victoire pouvait être mal vécue dans ces pays. «Il est insensé d'affirmer que la période de l'après-guerre n'a apporté aux pays libérés que de la prospérité», a-t-il dit.

Ces déclarations vont dans le même sens que les signes d'ouverture à Moscou sur le dossier de l'exécution d'officiers polonais à Katyn sur l'ordre d