Il se démarque de son mentor Vladimir Poutine. Le président russe Dmitri Medvedev a fustigé vendredi le régime «totalitaire» de l'URSS et les crimes «impardonnables» commis par le dictateur soviétique Joseph Staline, dans un geste hautement symbolique visant à moderniser l'image de la Russie.
Dans une interview fleuve au quotidien Izvestia à deux jours de la commémoration du 65e anniversaire de la victoire sur les nazis en présence d'invités étrangers, Dmitri Medvedev a explicitement séparé l'exploit de l'Armée rouge qui «avec les Alliés a libéré l'Europe» des nazis et les méfaits de l'Union soviétique qui ont suivi.
«L'Union soviétique était un Etat très compliqué, et pour être honnête, le régime qui a été mis en place en Union soviétique (...) ne peut être qualifié autrement que de totalitaire» où «les droits et les libertés élémentaires étaient supprimés», a-t-il déclaré.
Le président russe a concédé à demi-mot que la mainmise soviétique sur l'Europe de l'Est après la victoire pouvait être mal vécue dans ces pays. «Il est insensé d'affirmer que la période de l'après-guerre n'a apporté aux pays libérés que de la prospérité», a-t-il dit.
Ces déclarations vont dans le même sens que les signes d'ouverture à Moscou sur le dossier de l'exécution d'officiers polonais à Katyn sur l'ordre d