Le dictateur nord-coréen Kim Jong-il est reparti à Pyongyang vendredi dans son mystérieux train blindé vert et jaune, à l’issue d’une visite secrète de cinq jours en Chine dont il a toutes les raisons d’être satisfait. Il n’a pas donné la moindre indication montrant qu’il serait prêt à renoncer à l’arme nucléaire, malgré l’insistance de Pékin. Faisant d’une pierre deux coups, il est parvenu à capter davantage d’investissements chinois dans ses «zones économiques spéciales», tout en brouillant les relations entre Pékin et le frère ennemi sud-coréen.
Torpille. Le parti conservateur au pouvoir en Corée du Sud a en effet qualifié de «décevante» la décision de Pékin d'accueillir le «Cher Leader», soupçonné d'être l'instigateur de l'explosion qui a envoyé par le fond l'une de ses corvettes le 26 mars, tuant 46 marins. Selon plusieurs experts cités dans la presse sud-coréenne, c'est bel et bien une torpille nord-coréenne qui a coulé le navire - ce que dément Pyongyang. Une enquête, à laquelle participent les Etats-Unis, doit rendre ses conclusions vers le 20 mai.
D’ici là, les journalistes sud-coréens ont trouvé autre chose à se mettre sous la dent : certains d’entre eux ont réussi à photographier le dictateur à la sortie d’un hôtel de luxe et ont pu constater que l’hémorragie cérébrale qui l’avait terrassé en 2008 l’a laissé avec un bras inerte et une jambe boiteuse.
Mépris. Malgré son irritation vis-à-vis de son embarrassant allié, Pékin es