Gordon Brown ne sera plus le Premier ministre britannique… d'ici septembre au plus tard. En annonçant hier qu'il démissionnerait, Brown a totalement renversé la dynamique des négociations en cours pour former un gouvernement et relancé l'hypothèse d'une coalition entre le Labour et les libéraux-démocrates.Depuis les élections de jeudi, Gordon Brown se tenait en embuscade pendant que les conservateurs, qui ont remporté le plus de sièges mais pas la majorité, tentaient de trouver un accord avec les libéraux-démocrates. Après des heures de rencontres dites «positives et constructives» ce week-end, la journée d'hier avait démarré sous les auspices d'un accord possible entre les tories de David Cameron et les libdem de Nick Clegg. Mais, alors que les heures passaient, il est apparu que les discussions coinçaient, notamment sur la réforme électorale, question fondamentale pour les libdem mais à laquelle les tories sont extrêmement réticents. Et, à 17 heures, sans annonce préalable, Brown est sorti sur le seuil de Downing Street pour annoncer que Nick Clegg lui avait «demandé d'engager des discussions formelles» dans le but de former «une coalition progressiste». Avant de lâcher une petite bombe : «Je n'ai pas le désir de rester plus longtemps que ce qui est nécessaire pour être sûr que la reprise de la croissance économique est stabilisée.» Il a ensuite annoncé qu'il allait présenter sa démission de la tête du Parti travailliste, tout en espéran
Brown se retire et remet le Labour en selle
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publié le 11 mai 2010 à 0h00
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