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Libération

Job Cohen, l’antidote à la droite populiste ?

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publié le 14 mai 2010 à 0h00

Job Cohen, le maire travailliste d’Amsterdam, serait-il l’antidote idéal au phénomène Geert Wilders ? Ce dernier, grand blond peroxydé, chef de file de la droite populiste et islamophobe notoire, a vu son essor interrompu à la mi-mars, après la nomination de Job Cohen à la tête du Parti travailliste (PVDA). Radicalement opposé à Wilders, dans le style comme dans le message, Job Cohen, vétéran de la politique, inspire confiance. Ce maire consensuel, l’un des derniers défenseurs de la société multiculturelle aux Pays-Bas, a permis à son parti de remonter dans les sondages, jusqu’à se hisser au premier rang des intentions de vote, sans effort particulier.

Son image a suffi. Désigné second meilleur maire du monde en 2006, deux ans après le meurtre du cinéaste Theo Van Gogh par un jeune islamiste, dans une rue de sa ville, Job Cohen passe pour un dirigeant calme, généreux et ferme. Le fait qu'il soit juif ne fait pas débat aux Pays-Bas. «La reine Beatrix est là pour incarner l'identité nationale», rappelle Reinder Rustema, universitaire. La magie Cohen ne suffira pas, cependant, pour qu'un large front de gauche l'emporte aux législatives, le 9 juin. A l'opposé de Wilders, Job Cohen ne fait pas de surenchère médiatique. Il ne donne pas dans la petite phrase et prend volontiers ses distances avec ce qu'il appelle le «jeu» politique.

Cette qualité pourrait cependant se transformer en défaut, d'autant que le candidat travailliste multiplie les gaffes. Son premier gran