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Libération

Le mariage gay fustigé au Portugal

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Joseph Ratzinger a profité de sa visite pour réaffirmer les «valeurs» traditionnelles.
publié le 14 mai 2010 à 0h00

La messe célébrée hier au sanctuaire de Fatima marquait le point d’orgue d’une visite de quatre jours de Benoît XVI au Portugal, entamée mardi. Malgré les averses et le vent, des milliers de pèlerins ont passé la nuit en plein air pour assister à la cérémonie, où un demi-million de fidèles étaient présents, selon l’épiscopat portugais. Soit plus que lors de la précédente visite papale, quand Jean Paul II s’était rendu en 2000 au sanctuaire.

Le père Manuel Morujao, porte-parole de l'épiscopat portugais, veut voir dans cette affluence «un message» des Portugais venus dire au pape qu'il était «très aimé». «Ils font la distinction entre les exceptions [les cas de pédophilie dans le clergé, ndlr] et la grande majorité des prêtres», a-t-il ajouté.

«Je suis venu à Fatima pour prier, avec Marie et de nombreux pèlerins, pour notre humanité affligée par des détresses et des souffrances», a proclamé Benoît XVI, devant la foule de pèlerins et la statue de la Vierge de Fatima, portée en procession pour l'occasion. «Celui qui penserait que la mission prophétique de Fatima est achevée se tromperait», a-t-il déclaré, faisant référence aux trois secrets qu'aurait révélés la Vierge aux jeunes bergers à qui elle est apparue en 1917.

Avant même son arrivée, dans l'avion l'amenant au Portugal, Benoît XVI avait élargi l'interprétation du troisième, censé être l'attentat manqué contre Jean Paul II en 1981, comme ce dernier l'avait révélé