La Californie n'approuve pas les manières de son voisin, l'Arizona, en matière d'immigration. Et le fait savoir haut et fort. En représailles à la loi votée à Phoenix qui fait de l'immigration illégale un crime d'Etat et permet à la police de contrôler à tout-va l'identité des «suspects» présumés, Los Angeles a adopté hier, par 13 voix contre une, une motion de boycott : la ville a décidé d'interdire à son personnel de voyager en Arizona et d'annuler les contrats avec des entreprises de ce même Etat, estimant que la loi adoptée par l'Arizona, qui doit s'appliquer à partir de juillet, favorise les discriminations raciales. Inquiets à l'idée d'un contrôle permanent des papiers d'identité, les élus californiens sont allés jusqu'à faire la comparaison avec le régime nazi… «Los Angeles est la deuxième ville du pays, une ville d'immigrés, une ville internationale. Il faut faire entendre notre voix», a justifié Ed Reyes, élu municipal.
Le 1er mai, le maire de Los Angeles, Antonio Villaraigosa, s'est joint à une manifestation rassemblant des dizaines de milliers de personnes contre ce texte. Villaraigosa, qui a prononcé son discours en anglais et en espagnol, a rappelé son histoire et celle de son grand-père, immigré mexicain. Et exprimé un soutien entier aux familles de clandestins dont les enfants, nés sur le sol national et donc munis de papiers, combattent en Irak ou en Afghanistan.
La ville n'est pas la seule à avoir adopté des mesures de boycott. La semaine d