Fini les fous rires dans le jardin de Downing Street et «back to business». Après le show d'unité entre «Dave» et «Nick» (Cameron et Clegg) teinté du soulagement d'être enfin arrivé au 10 Downing Street, le nouveau gouvernement britannique s'est mis au travail en rappelant qu'il allait avoir «des décisions très difficiles à prendre». Le ministre des Finances, George Osborne, a prévenu que la réduction du déficit public de 167 milliards de livres (196 milliards d'euros) représenterait «une ombre sur le gouvernement». Et, histoire de montrer que la cure d'austérité annoncée concernerait tout le monde, le Premier ministre, David Cameron, a immédiatement imposé une baisse de son salaire et de celui des ministres de son cabinet de 5% pour cette année, et un gel sur ces mêmes salaires pour la durée du Parlement, soit, normalement, cinq ans.
Jeunesse. Le nouveau cabinet compte 23 ministres, dont cinq membres du parti libéral-démocrate. Le credo des «nouveaux tories», ouverts à toutes et tous, ne se reflète que modérément dans ce gouvernement, qui ne compte que quatre femmes, dont Theresa May au poste le plus senior, ministre de l'Intérieur, et une seule représentante d'une minorité ethnique, la baronne Warsi, d'origine pakistanaise, présidente du Parti conservateur et à ce titre membre du gouvernement. On est donc encore loin de la «Big Society» prônée pendant toute la campagne par David Cameron.
En revanche, la jeunesse d