Un peu plus d’un mois après le coup d’Etat qui a renversé Kourmanbek Bakiev, le Kirghizistan doit faire face au retour des partisans du président déchu. Dans le sud du pays, ceux-ci ont pris le contrôle mercredi des administrations de trois régions (Djalal-Abad, Och et Batken), avant d’en être chassés dès jeudi soir par des hommes armés venus soutenir le gouvernement provisoire. Les affrontements les plus violents ont eu lieu dans le centre de Djalal-Abad, dont est originaire l’ex-président Bakiev.
Ambassade. Si la chef du gouvernement provisoire, Rosa Otounbaïeva, a affirmé «que le sang n'avait pas coulé, qu'il n'y avait eu aucun blessé», elle a été contredite par le ministère de la Santé kirghize, qui a fait état d'un mort et de 63 blessés, dont 32 par balles. Actuellement, les partisans du gouvernement provisoire ont repris le dessus et les trois gouverneurs, chassés jeudi, ont retrouvé leur poste.
La situation reste cependant peu claire et il est difficile de savoir qui contrôle vraiment cette région, où l'influence des réseaux criminels et claniques reste prépondérante. A Djalal-Abad, ce ne sont pas les troupes régulières qui ont chassé les partisans de Bakiev, mais les hommes d'Omourbek Tekebaïev, l'un des poids lourds politiques de la région. «Toute la semaine, comme à chaque fois que la tension monte, on n'a vu aucun policier en ville, même pas d'agent de la circulation, a expliqué à Libération Valéry Ouliev, de l'organisatio