Le blocus militaire contre le camp des «chemises rouges», dans le centre de Bangkok, s'avère efficace. Beaucoup des manifestants antigouvernementaux ont plié bagages hier après avoir reçu la «permission» des chefs du mouvement de contestation de rentrer chez eux, en province. «En ce qui concerne la nourriture, ce n'est pas un problème, nous avons des stocks. Mais nous sommes vraiment touchés par le blocus car personne ne peut nous rejoindre», explique Kopkeo Pikulthong, un des leaders. Entassées à l'arrière de véhicules utilitaires, des familles sur le départ distribuent ce qu'il leur reste en nourriture et en boissons aux plus tenaces. Des ONG organisent des convois d'autocars pour faciliter le retour. De nombreuses femmes se sont réfugiées avec leurs enfants dans une pagode bouddhique.
Pyrrhus. Parallèlement, les leaders du mouvement ont légèrement assoupli leur position en affirmant qu'ils retourneraient à la table des négociations, si les militaires arrêtaient de «tirer sur le peuple». Ils ne font plus mention de leur exigence de démission du Premier ministre, Abhisit Vejjajiva, ou même d'une procédure judiciaire contre le vice-Premier ministre, Suthep Thaugsuban, chargé de la Sécurité. Toutefois, la demande d'une médiation de l'ONU pour faciliter une solution de la crise a provoqué la réaction attendue du gouvernement. «La Thaïlande est un pays souverain. Il n'est pas acceptable que les Nations unies interfèrent dans les affaires in