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L'Iran, la Turquie et le Brésil s'accordent sur le nucléaire

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Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, le néogociatieur iranien Ali Akbar Salehi et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan lors de la signature du projet d'échange (© AFP Atta Kenare)
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publié le 17 mai 2010 à 11h20
(mis à jour le 17 mai 2010 à 12h53)

L'Iran, la Turquie et le Brésil ont adopté une proposition commune d'échange sur le territoire turc de combustible nucléaire iranien contre de l'uranium enrichi à 20% pour tenter de dénouer la crise née de la politique d'enrichissement d'uranium de Téhéran.

L'accord, fruit d'une médiation du Brésil et de la Turquie, a été signé par les ministres des Affaires étrangères des trois pays en présence des présidents iranien Mahmoud Ahmadinejad et brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

Le projet prévoit notamment l'envoi en Turquie par l'Iran de 1.200 kilos de son uranium faiblement enrichi (3,5%), pour y être échangé dans le délai maximum d'un an contre 120 kilos de combustible hautement enrichi (20%) nécessaire au réacteur de recherche nucléaire de Téhéran, a indiqué le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Ramin Mehmanparast.

Le proposition des trois pays sera communiquée dans un délai d'une semaine à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a ajouté M. Mehmanparast.

«Le lieu du stockage de l'uranium iranien sera la Turquie sous la supervision de l'Iran et de l'AIEA», a-t-il précisé.

Si les grandes puissances acceptent cette proposition, «l'Iran enverra dans un délai d'un mois 1.200 kg de son uranium faiblement enrichi en Turquie», a-t-il ajouté.

Cette proposition vise à tenter de dénouer la crise provoquée entre l'Iran et les grandes puissances par le programme nucléaire iranien.

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