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Libération

A Bangkok, le pouvoir rejette la proposition de cessez-le-feu

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Un manifestant, dans les rues de Bangkok ce mardi 18 mai. (REUTERS)
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publié le 18 mai 2010 à 9h14
(mis à jour le 18 mai 2010 à 9h29)

Le pouvoir thaïlandais a rejeté mardi les appels répétés au cessez-le-feu des «chemises rouges», alors que les affrontements baissaient d'intensité à Bangkok après quatre jours de scènes de guérilla urbaine d'une grande violence.

Des colonnes de fumée noire dans le ciel de la capitale témoignaient d’une tension persistante. Un immeuble commercial a été incendié, a constaté un journaliste de l’AFP.

Mais aucune confrontation majeure n’était constatée dans les divers points chauds autour du quartier contrôlé par les manifestants. Au total, 38 personnes ont été tuées et près de 300 blessés en quatre jours.

Lundi soir, un leader des manifestants, Nattawut Saikuar, avait téléphoné à un haut responsable gouvernemental, proposant que les soldats cessent de tirer sur les manifestants, et que ceux qui affrontent l’armée devant les entrées de la zone rouge soient en contrepartie autorisés à y pénétrer.

«Ceux qui tirent sont des terroristes»

«C'est un non-sens», a répondu le vice-Premier ministre thaïlandais Suthep Thaugsuban. «Les responsables de la sécurité ne tirent pas sur les civils (…). Ils exercent leurs fonctions en accord avec les ordres des autorités».

«Ceux qui tirent sont des terroristes», les forces de sécurité ne le font qu'«en situation de légitime défense», a encore affirmé le numéro deux du gouvernement, précisant que la stratégie de blocus de la zone rouge allait se poursuivre.

La grande majorité des violences depuis cinq jours ont pourtant opposé des manifestants armé