Dirigée par la pédopsychiatre Dominique Rosset, chargée de mission auprès du directeur de l'Aide sociale à l'enfance de Paris, cette équipe d'experts, qui a rencontré en mars une centaine d'enfants dans des crèches et des orphelinats, estime que ces derniers «sont en danger».
«Les adultes qui les entourent, affectés par le séisme, peu entourés, peu formés, ne seront sans doute pas en mesure d'assurer des soins adaptés avant longtemps. En conséquence, le devenir de ces enfants fragiles et vulnérables nous soucie énormément», signale le rapport.
Depuis le séisme, 522 enfants ont été adoptés en France et 22 attendent leur passeport, avait indiqué le 6 mai le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, en invoquant les «conditions de survie» de l'administration haïtienne pour expliquer les lenteurs ressenties par les familles.
«Soutien aux crèches»
Pour les adoptions, la mission prône «la poursuite des négociations avec les autorités haïtiennes pour que les procédures soient accélérées dans le respect de la légalité». «Si les procédures reprennent leur cours normal, le fonctionnement des administrations étant perturbé, les enfants risquent d'attendre six mois voire un ou deux ans. Il est vraisemblable que leur état physique et psychique continue de se dégrader», s'alarme le Dr Rosset.
Le rapport recommande le maintien d'un «dispositif exceptionnel pour la délivrance des passeports», ainsi que des «mesures d'aide et de soutien aux