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Libération

Clotilde Reiss libérée des barbus mais pas des barbouzes

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Un ancien membre des services français, en promotion pour un ouvrage, affirme que la jeune Française a collaboré avec la DGSE.
publié le 18 mai 2010 à 0h00

Rentrée en France dimanche, après avoir été retenue en Iran depuis le 1er juillet 2009 sous l'accusation d'espionnage, Clotilde Reiss travaillait-elle pour les services français de renseignements ? C'est ce qu'affirme, de manière assez irresponsable, un ancien cadre de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure). Dimanche sur LCI, Pierre Siramy expliquait qu'elle «a travaillé au profit de la France pour collecter des informations qui étaient de nature de politique intérieure et d'autres qui étaient sur la prolifération nucléaire. Elle est immatriculée à la DGSE». Hier sur Europe 1, il revenait à la charge : «Ce que je dis clairement, c'est que Clotilde Reiss a travaillé, beaucoup, pour la France. Ce n'est pas une espionne. C'est un contact de notre représentant. Concrètement, elle faisait des rapports sur des éléments d'ambiance sur le pays dans lequel elle était.» Puis d'expliquer benoîtement à Rue89.com, qu'il avait voulu ainsi «rendre hommage» à «quelqu'un de courageux».

Contactée par nos soins, la DGSE «dément formellement» les déclarations de son ancien cadre. «C'est complètement faux. Il dit n'importe quoi», assure-t-on à la «Centrale». «"Immatriculée" chez nous ? Cela ne veut rien dire», précise la même source. Clotilde Reiss ne fait donc pas partie des services de renseignement français. Une source proche du dossier, mais extérieure à la DGSE, l'a confirmé à Libération.