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Libération

Affaire du «Cheonan» : Séoul cible Pyongyang

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Tensions . La Corée du Sud privilégierait la thèse d’une torpille nord-coréenne dans le naufrage du navire.
publié le 20 mai 2010 à 0h00

C'est l'acte de guerre le plus grave lancé par Pyongyang depuis la fin du conflit entre les deux Corées il y a cinquante ans. L'affaire du Cheonan, du nom de ce navire de la marine sud-coréenne qui a coulé le 26 mars avec 104 membres d'équipage (58 ont été sauvés, 46 ont péri) se précise. Au terme d'une enquête qui a mobilisé des centaines d'experts sud-coréens et huit étrangers (américains, australiens, britanniques et suédois), la Corée du Sud devait accuser aujourd'hui la Corée du Nord d'avoir torpillé son cuirassé de 88 mètres. Le navire a explosé alors qu'il naviguait près de la ligne séparant les eaux territoriales des deux Corées.

L’hypothèse de l’explosion externe provoquée par une mine a été écartée. Des experts de la mission d’enquête auraient découvert sur le lieu du naufrage une paire d’hélices d’une torpille affichant un numéro d’identification nord-coréen. Deux experts américain et australien auraient conclu qu’il s’agit bien d’une torpille nord-coréenne.

Séoul bénéficie dans cette affaire du soutien total de l'allié américain. Lors d'un échange téléphonique, lundi, le président sud-coréen, Lee Myung-bak - persuadé que le Cheonan a été «la cible d'une attaque nord-coréenne» -, et Barack Obama ont décidé d'accroître «la pression militaire contre la Corée du Nord». Les deux alliés vont notamment mettre en œuvre un «exercice conjoint régulier» entre leurs armées contre les sous-marins de poche nord-coréens en mer Jaune. D