Les soldats ont pris le contrôle aujourd’hui du centre de Bangkok qui offrait un visage de désolation avec des centres commerciaux incendiés et des rues désertes au lendemain d’émeutes ayant suivi l’assaut meurtrier contre les «chemises rouges» thaïlandaises.
Un calme tendu régnait dans le centre-ville où aucun affrontement sérieux n’était signalé en milieu de journée. Mais le gouvernement a reconduit pour trois nuits le couvre-feu qui a permis, selon lui, de stopper les violences et les incendies allumés par les émeutiers d’un quartier à l’autre.
«Il y a encore des militants armés, cachés dans des immeubles» aux alentours de la «zone rouge» évacuée la veille, a affirmé le porte-parole de l'armée, Sunsern Kaewkumnerd. L'accès à la scène, toujours dressée au milieu de la «zone rouge», est limitée par une succession de barrages militaires.
Le Premier ministre Abhisit Vejjajiva, dont les «rouges» exigeaient la démission, a appelé la population à lui faire confiance pour rétablir le calme. «Nous ramènerons la paix et nous nous relèverons», a-t-il assuré mercredi soir.
Incendies spectaculaires
Des cars et des trains ont été mis à disposition des milliers de manifestants qui ont trouvé refuge dans le temple, pour les raccompagner chez eux. La plupart sont originaires des régions agricoles et plutôt pauvres du nord et du nord-est où l’état d’urgence et le couvre-feu ont été également décrétés après des incendies de bâtiments officiels.
Les pompiers ont eu fort à faire pour éteindre les incendi