Angela Merkel contre-attaque. C'est vêtue d'une veste violette pour une fois assortie à la cravate du chef de son partenaire de coalition, le libéral Guido Westerwelle, avec qui elle a visiblement enterré la hache de guerre, que la chancelière s'est présentée hier devant les députés du Bundestag. «Si l'euro échoue, c'est l'Europe qui échoue», a-t-elle affirmé. Si l'euro échoue, c'est Merkel qui échoue, estime pour sa part la presse allemande. «Il lui manque un grand projet (comme l'avait été la réunification pour Kohl ou les réformes d'inspiration libérale pour Schröder), et c'est sa réputation de gestionnaire en cas de crise qui est en jeu», explique l'hebdomadaire Der Spiegel… Avant de rappeler une anecdote de l'enfance d'Angela Merkel, qui aurait passé toute une séance de natation perchée au sommet du plongeoir à regarder dans le vide, avant de finalement se décider à sauter… «Elle est pareille en politique, estime le magazine. Elle prend son temps. Mais une fois qu'elle s'est décidée, elle est capable de mener jusqu'au bout une décision courageuse.»
Merkel est durement critiquée à l'étranger et par l'opposition pour ses valses-hésitations sur la gestion de la crise grecque. Son parti, la CDU, grogne aussi depuis qu'il a perdu la Rhénanie-du-Nord-Westphalie. La chancelière cherche à redorer son image, et celle de l'Allemagne. «Je veux que l'Europe s'engage à adopter une nouvelle culture de stabilité, a-t-elle dit hier d