Menu
Libération

Quatre mois après, Haïti sort de l’horreur

Article réservé aux abonnés
Ravagée par le tremblement de terre du 12 janvier, l’île reste à reconstruire. La communauté internationale est toujours mobilisée, mais le chemin sera long pour ce pays sans Etat.
publié le 24 mai 2010 à 0h00

C'était le 12 janvier, la terre tremblait à Haïti, tuant 220 000 personnes et laissant 1,3 million de sans-abri dans les rues d'une capitale transformée en tombeau à ciel ouvert. Les dégâts étaient estimés à 120% du PIB et la reconstruction évaluée à 11,5 milliards de dollars (9 milliards d'euros). «C'est la plus grave crise humanitaire depuis des décennies», déplorait le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Quatre mois plus tard, la vie reprend et s'organise, mais toujours dans des camps de fortune où vivent encore un million de personnes. Mais les aides fonctionnent et la communauté internationale reste mobilisée. Le 31 mars, lors de la conférence des Nations unies, la solidarité internationale a dépassé toutes les attentes, recueillant plus de 10 milliards de dollars de fonds, trois fois plus que prévu.

Survie. «La situation humanitaire à Haïti reste celle de l'urgence, puisque le déblaiement est loin d'être achevé. Le principal enjeu reste celui des personnes déplacées», explique Olivier Bernard, président de Médecins du monde (MDM). Il y a environ 460 camps dans l'île et le gouvernement haïtien peine à définir une stratégie. A court terme, les gens sont poussés à rentrer chez eux ou à déménager dans des camps pouvant résister aux pluies qui arriveront à la fin du mois. A plus long terme il y a aussi un projet de reconstruction de Port-au-Prince, afin de désengorger la capitale. Mais les résidents ne veulent pas quitter les lieux. <