L'état d'urgence «permettra de combattre les puissances du mal qui nous valent d'être classés comme l'une des capitales du crime dans le monde». En décrétant hier l'état d'exception durant un mois à Kingston, capitale de la Jamaïque, et dans le département limitrophe de Saint Andrew (sud-est), le Premier ministre, Bruce Golding, semble décidé à se mesurer avec les narcotrafiquants. Depuis jeudi, les forces de l'ordre sont aux prises avec des gangs armés qui ont érigé des barricades et entamé une véritable guérilla urbaine, causant hier la mort de deux policiers. Ils tentent d'empêcher l'arrestation de Cristopher «Dudus» Coke, un parrain local de la drogue. Agé de 42 ans, Coke - dont Washington exige l'extradition - serait à la tête du Shower Posse gang, la plus importante organisation de trafic de l'île qui exporte marijuana, crack et cocaïne vers les Etats-Unis. Cliquez ici pour voir la carte.
Mafias. Pourtant, les routes de la cocaïne, dont un fort tonnage passait traditionnellement par les Caraïbes, se sont profondément diversifiées depuis les rudes coups portés aux mafias colombiennes de Medellín et Cali dans les années 90, et la présence dissuasive des flottes britannique et américaine dans l'Atlantique nord. Les Mexicains ont désormais pris la relève et contrôlent près de 90 % du narcotrafic latino-américain. L'Amérique centrale es