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Libération

Giulio Tremonti entend montrer l’exemple

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Le plan d’austérité sévère du ministre italien des Finances n’épargne personne.
par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant
publié le 27 mai 2010 à 0h00

Professeur universitaire et avocat fiscaliste, Giulio Tremonti est depuis le second gouvernement Berlusconi, en 2001, au centre de la politique économique italienne. Après le retour au pouvoir du Cavaliere en 2008, il a hérité d'un superministère qui regroupe l'Economie et les Finances, et qui englobe aussi le Trésor. Il est le véritable artisan de la cure d'austérité, qui s'élève à 24 milliards d'euros sur deux ans alors que Silvio Berlusconi aurait souhaité une intervention plus légère.

Salaire

S’élevant à 4,5 millions d’euros en 2007, ses revenus ont atteint 176 900 euros en 2008, Tremonti ayant, de sa propre initiative, abandonné son activité d’avocat-conseil pour se consacrer à son ministère. Avec le plan de rigueur, son salaire et ses indemnités de ministre devraient être réduits de 10% au-delà de 80 000 euros brut, comme pour tous les membres du gouvernement.

ministère de l’économie

Comme pour tous les ministères, l'objectif est une réduction du budget d'environ 10%. Les salaires des 14 000 fonctionnaires du ministère (auxquels il faut ajouter les 60 000 employés des agences fiscales) seront gelés pendant quatre ans, jusqu'en 2013. «Nous avions déjà subi des diminutions drastiques au cours des années précédentes. Tremonti veut montrer qu'il applique la rigueur à partir de son ministère», déplore le syndicaliste CGIL Daniele Nola. Le non-remplacement de quatre départs à la retraite sur cinq sera prolongé. Les femmes fonct