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Analyse

Irak : un impossible gouvernement, miroir des tensions du pays

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publié le 28 mai 2010 à 0h00

Plus de onze semaines après le scrutin législatif de mars, qui a vu la victoire à l’arraché de l’ancien Premier ministre Iyad Allawi, l’Irak n’a toujours pas de gouvernement. Même si Al-Qaeda a subi dernièrement de terribles revers, cette situation ne manque pas d’inquiéter Washington et les pays voisins à un moment particulièrement crucial, les unités de combats américaines devant avoir quitté le pays d’ici août.

Pourquoi l’Irak n’a-t-il pas de gouvernement ?

Pour le moment, les quatre listes arrivées en tête négocient âprement pour tenter de mettre sur pied un gouvernement que tous souhaitent d’union nationale. Car, si Iraqiya, la liste conduite par Iyad Allawi et qui comprend des candidats chiites et sunnites, a remporté le scrutin, elle l’a fait avec une marge très réduite de deux sièges (91 sièges sur 325). Face à elle, les deux principales listes chiites, l’Etat de droit (89 sièges) du Premier ministre en exercice, Nouri al-Maliki, et l’Alliance nationale irakienne, très liée à Téhéran, cherchent à s’entendre pour former le bloc le plus important au Parlement. Mais il leur manque quatre sièges pour avoir la majorité. Si un accord était signé entre la liste d’Al-Maliki et les formations chiites rivales, celui-ci pourrait retrouver son fauteuil. S’ajoute le retard provoqué par le recomptage des voix, exigé par Al-Maliki. Celui-ci est terminé mais les résultats doivent être validés par la Cour suprême, ce qui risque encore de prendre du temps, Al-Maliki, dé