Ils se présentent comme des «soldats d'Al-Qaeda» mais nient avoir assassiné les quatre touristes français, le 24 décembre 2007, près d'Aleg, dans le sud de la Mauritanie. «Je ne les ai pas tués mais si j'avais eu la chance de le faire, je l'aurais fait et j'en serais fier et honoré», a lancé le chef de la cellule jihadiste, Maarouf ould Haiba, 28 ans, à l'issue de son procès qui s'est déroulé à Nouakchott sous haute tension. Mardi, avec deux de ses hommes, il a été condamné à mort - même si cette peine n'est plus appliquée dans le pays depuis 1987. La défense, qui affirme que leurs aveux initiaux ont été obtenus sous la torture, a fait appel.
Avec ce verdict, les autorités comptent envoyer un signal fort aux groupes jihadistes de la région et aux puissances occidentales qui s’inquiètent de l’ouverture d’un nouveau front au Sahel. Car la menace terroriste s’est peu à peu intensifiée et rapprochée de Nouakchott. Lors de sa création en 2006, Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) s’activait surtout en Algérie, sa terre d’origine. Le meurtre des Français en Mauritanie - qui avait conduit à l’annulation du Paris-Dakar - a été la première opération menée au sud du Sahel.
Depuis, les rapts d’Occidentaux se sont multipliés. En 2009, un otage britannique a été exécuté. Et deux Espagnols enlevés en Mauritanie sont aujourd’hui encore aux mains d’Aqmi. Et un Français, Michel Germaneau, 78 ans, a été kidnappé au Niger le mois dernier. D’autres, comme le Français Pierre Cama