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Libération

La diaspora s’écharpe sur la politique d’Israël

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Lancé par des intellectuels juifs, l’appel JCall, qui stigmatise la politique de Netanyahou, provoque une intense polémique.
publié le 29 mai 2010 à 0h00

Leur but était de lancer le débat et sur ce point ils ont réussi. L'appel JCall pour «European Jewsih Call For Reason» (l'appel à la raison juif européen) veut faire entendre une voix différente des juifs européens et notamment français. «L'alignement systématique sur la politique du gouvernement israélien est dangereux car il va à l'encontre des intérêts véritables de l'Etat d'Israël» affirme ce texte qui souligne le «danger» lié à «l'occupation», dénonce «la poursuite ininterrompue des implantations en Cisjordanie ou dans les quartiers arabes de Jérusalem-est» qualifiées d'«erreur politique» et de «faute morale». Et surtout il appelle les Etats-Unis et l'Union Européenne à aider à imposer la paix : il ne peut y avoir de sécurité durable pour Israël sans un Etat palestinien stable.

Parmi les signataires figurent Alain Finkielkraut, Bernard-Henri Lévy, la philosophe Elisabeth de Fontenay, l’historien Pierre Nora, la psychanalyste Elisabeth Roudinesco et des élus comme le député socialiste Serge Blisko ou le vert européen Daniel Cohn-Bendit.

Présenté au parlement européen à Bruxelles le 3 mai ce texte a depuis recueilli depuis plus de 6 000 signatures. Le choc est d'autant plus fort que parmi elles figurent nombre de personnalités peu suspectes d'hostilité à l'égard d'Israël. Depuis la polémique fait rage. Un contre appel - «Raison garder» - lancé notamment par les philosophes Raphaël Draï, Shmuel Trigano et Pierre-André Tag