C’est l’un des pires sabotages commis dans l’est du pays par la guérilla maoïste avec 80 personnes tuées et plus de 200 autres blessées. La cible était le Gyaneshwari Express, un train qui effectue la liaison Calcutta-Bombay. Selon les premiers éléments de l’enquête, les rails avaient été dévissés avant le passage du convoi vers 1 h30 du matin alors que la plupart des passagers dormaient. Comble de malchance, cinq wagons qui s’étaient couchés sur la voie opposée ont été percutés de plein fouet par un train de marchandises qui arrivait dans l’autre sens. Un choc d’une extrême violence, survenu dans une zone inaccessible par la route, ce qui a compliqué les opérations de secours. Les premières équipes ne sont arrivées sur place que trois heures et demie après la collision.
Riposte. Les policiers ont retrouvé à proximité du site des tracts de revendication signés du Comité populaire contre les atrocités policières (PCPA), un groupuscule local directement affilié aux naxalistes, la rébellion maoïste. «Nous avions déjà demandé le retrait des forces de sécurité de Jangalmahal [le nom tribal de cette région, ndlr] mais nos demandes n'ont pas été entendues», pouvait-on y lire. La revendication a ensuite été démentie par le porte-parole du PCPA. Sans convaincre, d'autant que l'accident a eu lieu dans une région connue comme bastion de la guérilla.
Celle-ci multiplie les attaques pour tenter de dissuader les autorités de poursuivre leur offensive anti-insurrect