Menu
Libération
Analyse

Un sommet France-Afrique très pragmatique

Article réservé aux abonnés
publié le 31 mai 2010 à 0h00
(mis à jour le 31 mai 2010 à 13h29)

Aujourd'hui et demain se tient à Nice le 25e sommet France-Afrique. A l'exception de Madagascar, en pleine crise politique, et du Zimbabwe, dont le président Robert Mugabe est interdit de séjour par l'UE, tous les pays du continent y sont représentés, soit par leur chef d'Etat ou de gouvernement, soit par un ministre, voire un envoyé spécial. Le sommet devait se tenir en janvier à Charm el-Cheikh, en Egypte, mais l'insistance du Caire à inviter le président soudanais Omar El-Béchir, visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et contre l'humanité, a entraîné son report en France - où Béchir ne peut venir sans être arrêté - contrairement à l'usage qui veut une alternance entre la France et le continent. Le dernier sommet s'est tenu à Cannes en 2007.

Nicolas Sarkozy n'ayant jamais été passionné par l'Afrique ni sensible aux liens historiques avec les anciennes colonies, le rythme des rendez-vous passe désormais de deux à trois ans. Autre changement : le «dîner des amis», qui réunissait les pays de l'ancien pré carré francophone, la veille de l'ouverture du sommet, a été supprimé. «Tous les pays africains sont nos amis, explique l'Elysée. Il n'y a pas de raison de faire une distinction avec les francophones. D'autant que ces derniers sont invités les 13 et 14 juillet à Paris, pour le cinquantenaire des indépendances africaines.» Ce rééquilibrage est aussi sensible dans les apartés qu'aura le président français.

S