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Démission du Premier ministre japonais

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Victime d'une impopularité record, Yukio Hatoyama est le quatrième chef de gouvernement à interrompre son mandat en moins de quatre ans.
Le Premier ministre japonais Yukio Hatoyama, lors d'un sommet tripartite, le 30 mai 2010 à Seogwipo, sur l'île Jeju, au sud de Séoul (© AFP Lee Jae-Won)
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publié le 2 juin 2010 à 7h17
(mis à jour le 2 juin 2010 à 7h18)

Après moins de neuf mois au pouvoir, le Premier ministre japonais de centre-gauche Yukio Hatoyama a annoncé mercredi sa démission, victime de sa gestion désastreuse du déménagement d'une base américaine et d'une impopularité record.

Il s'agit du quatrième chef de gouvernement à interrompre son mandat en moins de quatre ans au Japon.

L'actuel vice-Premier ministre et ministre des Finances, Naoto Kan, 63 ans, apparaît comme le candidat le mieux placé pour lui succéder, probablement dès vendredi, d'après les médias.

Après avoir résisté pendant plusieurs jours à une pression de plus en plus forte, alimentée par des sondages calamiteux, M. Hatoyama, 63 ans, a finalement accepté de s'effacer, à quelques semaines seulement des élections sénatoriales fixées au 11 juillet.

Devant les principaux responsables du Parti Démocrate du Japon (PDJ) dont il est le président, le Premier ministre a annoncé qu'il avait également demandé la démission du secrétaire-général et numéro deux du parti, le tout-puissant Ichiro Ozawa, inquiété à plusieurs reprises par la justice pour financement occulte.

"Je démissionne et j'ai également demandé à M. Ozawa de faire de même", a-t-il dit la mine grave, les larmes aux yeux.

"Le travail du gouvernement n'a pas été bien compris du public. Nous avons perdu son écoute", a-t-il reconnu.

Il a cité deux raisons à son départ: le fiasco du déménagement de la base aérienne de Futenma sur l'île d'Okinawa (sud) et les scandales de financement occulte qui