Le grand quadrilatère de béton gris se dresse en périphérie de Beersheva, dans le désert du Néguev. Là, dans la prison d'Ela, l'une des plus importante d'Israël, ont été conduits 500 des 621 passagers de la flottille humanitaire arraisonnée dans le sang à l'aube de lundi. Une cinquantaine ont déjà été renvoyés dans leurs pays d'origine. «Ce sont ceux qui ont accepté de signer un document d'expulsion, les autres sont tous en rétention», explique un diplomate turc. 386 de ses ressortissants sont dans ce centre ou encore au port d'Ashdod. «Une partie de ces détenus a refusé de décliner son identité. Ils ont protesté en s'allongeant par terre, continuant ainsi à se conduire de façon provocatrice», a affirmé Yossi Edelstein, un haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur israélien. Les interpellés auraient tous été placés dans la nouvelle aile de la prison, dans de petites cellules pour deux personnes.
«Inacceptable». Depuis hier, les différents consulats ont finalement pu avoir accès à leurs ressortissants. Les autorités israéliennes ont été contraintes de jeter du lest sous la pression internationale. Le Conseil de sécurité de l'ONU a réclamé dans sa résolution votée hier matin «la libération immédiate des navires ainsi que des civils détenus par Israël». Plusieurs capitales européennes ont haussé le ton. «La France exige la libération immédiate de ses neuf ressortissants qui étaient à bord des bateaux et qui sont encore détenus