Le constat est récurrent: les professeurs chiliens ne sont pas au niveau. Deux épreuves l’ont encore récemment démontré. Un test réalisé par l’université du Michigan (Etats-Unis) dans 16 pays, sur les compétences des futurs professeurs de mathématiques, classe le Chili en avant-dernière position pour l’enseignement primaire, et en dernière position pour les professeurs du secondaire. Derrière la Géorgie et le Botswana…
Le test Inicia, réalisé pour sa part par le ministère chilien de l'Education sur 3 200 volontaires, enseignants de maternelle et de primaire, tout juste sortis de 39 des 49 universités du pays, a abouti à un résultat tout aussi inquiétant : seuls 47 % des professeurs ont obtenu la moyenne. 11 % ont réussi à obtenir un résultat «acceptable» en vocabulaire et en orthographe. Les enseignants de mathématiques, eux, se sont trompés à 77 %…
«Il est difficile de comprendre que de futurs enseignants en mathématiques ne répondent correctement qu'à 15 questions sur 45», a constaté le ministre de l'Education, Joaquin Lavin. Et le président Sebastian Piñera d'ajouter : «Nos professeurs ont démontré qu'ils n'ont ni les connaissances ni les facultés nécessaires pour éduquer nos enfants.»
Le problème est double : ceux qui choisissent l’enseignement sont généralement les moins bons élèves des lycées. D’abord parce que le salaire d’un enseignant du primaire ou du secondaire est en moyenne inférieur de 45 % à celui d’un cadre. Ensuite, parce que