Critiquées de toutes parts, les autorités israéliennes ont fini par céder et expulser les centaines d'activistes étrangers propalestiniens interpellés lundi à l'aube sur les six bateaux portant des aides humanitaires à Gaza. «Plus un seul des détenus n'est actuellement en prison», a déclaré le porte-parole de l'administration pénitentiaire israélienne.

Une centaine de ressortissants de pays arabes étaient partis en car hier, dès l’aube, vers la Jordanie. Les autres ont été emmenés à l’aéroport Ben-Gourion. Le gouvernement turc avait envoyé trois appareils militaires pour les blessés et trois vols de ligne pour convoyer ses quelque 350 ressortissants vers Istanbul, ainsi que tous les autres étrangers expulsés. Mais les choses ont traîné en longueur : un groupe de pacifistes grecs a refusé de monter dans des avions turcs, d’autres activistes refusaient de signer les documents d’expulsion.

«Inacceptable». Depuis deux jours, la pression internationale n'a cessé de monter. La plupart des gouvernements de pays ayant des ressortissants à bord des navires ayant subi l'assaut ont appelé à leur «libération immédiate».«Ce qui s'est passé est complètement inacceptable. Nous devons être clairs sur ce sujet, et nous devons également déplorer la perte de vies humaines», a déclaré hier le Premier ministre britannique, David Cameron, au cours de la première séance de questions au gouvernement à la Chambre des communes depuis son accession au pouvoir.