Viendra, viendra pas ? Nelson Mandela, 92 ans dans un mois, assistera-t-il à la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde de football, le 11 juin dans le grand stade de Johannesburg, Soccer City ? Jeudi matin, son petit-fils Mandla a fait savoir que la famille avait décidé de garder le grand homme au chaud : «Ce serait un défi de le sortir pendant une journée froide d'hiver pour regarder un match de football.» Mais dans l'après midi, l'ANC (Congrès national africain, parti au pouvoir depuis 1994) a confirmé la présence de l'ancien président à la cérémonie d'ouverture. Le petit-fils de Mandela a aussitôt répété ses déclarations : «Nous n'avons aucun rôle dans cette compétition et ne sommes pas obligés d'y assister.» Le suspense continue…
Les Sud-Africains semblent pratiquement unanimes - si on excepte peut-être les fermiers afrikaners - à se réjouir de la Coupe du monde. Jamais on n'avait vu une telle démonstration d'unité nationale. Pour afficher leur adhésion à ce grand exercice de «nation building» («construction de la nation»), les autorités ont demandé à tout le monde de déployer le drapeau sud-africain : à voir le nombre d'automobilistes blancs à Johannesburg qui l'ont accroché à leur voiture ou qui ont habillé leurs rétroviseurs d'une «oreillette» aux couleurs bleu-rouge-vert-jaune, le pari semble gagné. «La Coupe du monde est en train d'unir le pays comme jamais avant», a déclaré jeudi le Président, Jacob Zuma. Parfois perçu comme u