Les relations entre l'Afrique du Sud et Israël n'ont jamais été aussi tendues depuis la fin de l'apartheid. Hier, Pretoria a décidé de rappeler son ambassadeur à Tel-Aviv «pour consultation», après avoir condamné «de la plus forte des manières» l'attaque meurtrière contre la flottille humanitaire qui se dirigeait vers Gaza. Aussitôt, un millier de personnes se sont réunies dans le centre-ville du Cap pour témoigner leur soutien au gouvernement sud-africain.
Pourquoi une telle escalade ? Ce rappel intervient après une autre affaire qui a suscité l'indignation des Sud-Africains. La semaine dernière, le rapport d'un universitaire américain, Sasha Polakow-Suransky, a dévoilé les liens étroits entre l'ancien régime d'apartheid et l'Etat d'Israël. En 1974, dans une lettre adressée à son homologue sud-africain, Shimon Pérès, alors ministre de la Défense, se vantait des «intérêts et des aspirations communes» des deux pays. Israël aurait offert au régime raciste, alors sous sanctions internationales, les ressources nécessaires pour fabriquer l'arme atomique.
Par ailleurs, une journaliste sud-africaine se trouvait embarquée sur la flottille sans que les autorités israéliennes ne l'aient autorisée à débarquer. Hier, elle a finalement été rapatriée en Turquie, où elle a dénoncé les «attaques violentes et barbares», qui ont eu lieu lors de l'assaut israélien.
D'où vient l'hostilité entre l'ANC et Israël ? Depuis son arriv