Dans le jardin ombragé du Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (CBSP) à Paris, certains portent l’écusson du drapeau français sur leur poitrine, d’autres le traditionnel keffieh. La seule femme du groupe tient à la main le drapeau palestinien. Tous étaient sur le bateau arraisonnés lundi par la marine israélienne au large de Gaza.
Les six Français membres du CBSP ont tenu une conférence de presse vendredi midi à Paris. Un absent: Mazen Kahel, le seul à bord d'un bateau turc. L'avocate du CBSP, Me Glock, donne le ton: «Deux plaintes ont été déposées auprès du procureur d'Evry et de Marseille pour enlèvement, séquestration, violences avec armes et détournement de navire». Avant de réclamer à la justice française d'entamer une enquête ou de saisir la Cour pénale internationale: «Attaquer un convoi humanitaire en haute mer est un crime de guerre».
Tour à tour, les membres du CBSP témoignent. «Dans le centre de détention, on ne savait rien, on ignorait quand on allait revenir. On a reçu des violences verbales et des menaces», raconte Ahmed Oumimoun. Un autre évoque «l'abordage» du bateau grec qui transportait une cinquantaine de personnes, dont beaucoup de journalistes. A bord, cent maisons en kit pour mener à bien la mission humanitaire du CBSP à Gaza.
«Le commando était d'une extrême violence, nous avons essayé de résister pacifiquement. On a fini par calmer ceux qui essayaient encore de résister, pour leur éviter la mort<