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Libération

Géorgie : Mikhaïl Saakachvili rêve d’Europe via Paris

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publié le 9 juin 2010 à 0h00

L'engouement pro Poutine de Nicolas Sarkozy avait nettement refroidi les relations avec Tbilissi depuis la fin de la guerre de l'été 2008. Finalement, le président géorgien Mikhaïl Saakachvili a décroché hier un rendez-vous à l'Elysée trois jours avant l'arrivée dans la capitale française du Premier ministre russe, Vladimir Poutine. Et Mikhaïl Saakachvili ne cache pas ses préoccupations sur la vente à la Russie par la France de quatre porte-hélicoptères de type Mistral. «C'est un choix politique clairement assumé par la France», a martelé le président français. Côté géorgien, nul ne se fait d'illusion. «Que le contrat soit finalisé ou non, le Kremlin a eu ce qu'il voulait c'est-à-dire le précédent et le symbole politique : le pays qui fut le maître d'œuvre du cessez-le-feu accepte de vendre des armes à la partie qui le viole», explique-t-on dans l'entourage du président géorgien. Aujourd'hui ce qu'attend surtout Tbilissi, c'est le soutien français dans sa marche vers Bruxelles. «La France pousse pour que les négociations pour un accord d'association et de libre-échange dès cet été», a assuré Nicolas Sarkozy, soulignant que le rapprochement avec l'UE représente «la meilleure garantie de sécurité de la Géorgie». Après la révolution des Roses, qui l'a installé au pouvoir en 2005, Mikhaïl Saakachvili a arraché la Géorgie à l'orbite russe. Il avait misé sur une intégration à l'Otan avec le soutien de l'administration Bush. L'opposition d'une ma