Ancien maire d’Amsterdam, Job Cohen, 63 ans, était donné grand favori dans la course au poste de Premier ministre, quand il a accepté, à la mi-mars, de prendre les rênes du parti travailliste (PVDA). Aujourd’hui, il est devancé dans les sondages par un quasi inconnu, Mark Rutte, 42 ans, chef du Parti libéral (VVD). Ce dernier s’est clairement démarqué de la gauche et ne semble pas vouloir d’une coalition "violette" avec le PVDA. Selon le dernier sondage de l’Institut Maurice de Hond, les travaillistes remporteraient 30 sièges sur 150 au Parlement, contre 36 pour les libéraux, 25 pour les chrétiens-démocrates et 15 pour la droite populiste. Les résultats du scrutin restent très incertains, dans la mesure où 50% des électeurs ne voteront pas comme en 2006.
Job Cohen devrait payer pour ses erreurs de communication. Il a paru faible sur les questions économiques, et s’est montré prêt à changer d’avis sur la durée d’indemnisation du chômage. D’un naturel peu mordant, Cohen a paru maladroit dans un tchat avec des citoyens sur Hyves, un des sites internet les plus populaires des Pays-Bas. En bloquant la touche «capitales», il a donné l’impression de bégayer, à l’écrit comme à l’oral. Le candidat travailliste a aussi semblé se livrer à une certaine démagogie, en se disant prêt à revenir, samedi, sur l’interdiction de fumer dans les petits cafés, pourtant imposée en juillet 2008 par son propre parti.
Mark Rutte, jusqu'à la fin, a fait campagne contre Cohen : «Plus de dette, moins d