Menu
Libération

L’Iran essuie un camouflet au Conseil de sécurité

Article réservé aux abonnés
nucléaire . L’adoption de nouvelles sanctions, hier, avec l’appui de la Russie et de la Chine vise directement les gardiens de la révolution.
publié le 10 juin 2010 à 0h00

La manœuvre de diversion turco-brésilienne pour éviter que le Conseil de sécurité adopte un quatrième round de sanctions à l’encontre de Téhéran a fait long feu. Hier, par 12 voix contre 2 et une abstention - Ankara et Brasília ont voté contre, Beyrouth s’est abstenu -, les Nations unies ont élargi et renforcé celles déjà prises en décembre 2006, mars 2007 et mars 2008. En obtenant l’aval de Moscou et, surtout, de Pékin, jusqu’alors très réticent, Washington, qui a rédigé la résolution 1929, Paris, Londres et Berlin, qui l’ont coparrainée, obtient une indiscutable victoire diplomatique. L’Iran est de fait encore plus isolé, la Turquie et le Brésil sont, eux, en quelque sorte taclés alors qu’ils essayaient de prendre de l’ascendant sur la scène internationale en prônant une autre politique.

Ahmadinejad. Outre la volonté d'affaiblir un peu plus le régime islamique afin de le pousser à renoncer à l'enrichissement nucléaire et à négocier, la résolution avait un double but : d'une part, montrer aux autres pays de la région inquiets du développement de ce programme nucléaire et donc susceptibles de s'engager dans cette voie que le Conseil de sécurité de l'ONU ne lâche pas l'Iran d'une semelle ; d'autre part, prévenir une potentielle agression israélienne à l'encontre de Téhéran, dont plus personne n'écarte l'éventualité.

Le texte voté ne fera sans doute pas fléchir Téhéran, mais il peut contribuer à affaiblir Mahmoud Ahmadinejad dans la bataille qui continue de divi