«L'évaporation» de la Belgique va-t-elle s'accélérer dimanche, à l'issue des élections législatives anticipées ? Selon un sondage publié lundi par le quotidien francophone, la Libre Belgique, le vœu du leader nationaliste flamand Bart De Wever semble en passe de se réaliser : son parti, la Nouvelle Alliance flamande (NV-A), devrait faire un carton en Flandre, une région où résident 60% des 11 millions de Belges, avec plus de 26% des intentions de vote, laissant loin derrière les chrétiens-démocrates (CD&V) du Premier ministre sortant, Yves Leterme (crédité de 16% des voix), quasiment à égalité avec les socialistes flamands (SP.A) et juste devant les libéraux de l'Open VLD (13,6%), responsables de la chute du gouvernement Leterme. Pas mal pour un parti qui pesait moins de 5% des voix il y a quatre ans.
Si on ajoute à ce score impressionnant ceux de la «liste Dedecker» (LDD, donnée à 4,3%) et du parti d’extrême droite Vlaams Belang (15%), ce sont près de 46% des Flamands qui se reconnaissent dans les thèses indépendantistes…
Ce triomphe des régionalistes flamands va bien plus loin que ne le suggèrent les chiffres. En effet, tous les partis du nord du pays sont peu ou prou alignés sur ces thèses. Ainsi, tout comme la NV-A, le CD&V prône le passage du fédéralisme actuel à un confédéralisme qui ne laisserait que quelques compétences régaliennes à l'Etat central. Pour la Nouvelle Alliance flamande, dont le slogan est sans ambiguïté, ce n'est qu'une étape : «D'abord le c