Al’issue de longs mois de négociation avec Washington, Pékin a voté, mercredi soir à New York, pour des sanctions visant à dissuader le régime iranien de se doter de l’arme nucléaire. Mais derrière cette manifestation apparente d’hostilité, les relations entre la Chine et l’Iran - qui fournit certaines années à Pékin jusqu’à 15% de ses approvisionnements en pétrole - demeurent très amicales. La Chine est le premier partenaire économique de l’Iran depuis 2008, et entend le rester.
Le président Mahmoud Ahmadinedjad est attendu aujourd’hui à Shanghai, où il doit visiter le pavillon iranien de l’Exposition universelle, et peut-être même rencontrer son homologue, Hu Jintao. Il pourra le féliciter d’avoir exigé et obtenu des Etats-Unis que le secteur pétrolier ait été exclu des sanctions, qui, de ce fait, s’en trouvent très diluées. Les entreprises d’Etat chinoises d’hydrocarbures prévoient en conséquence d’augmenter considérablement leurs investissements dans ce «pays ami». Jiang Jiemin, le président de la China National Petroleum, a annoncé le 20 mai la mise en chantier de trois nouveaux champs gaziers et pétroliers en Iran. Au moins deux autres groupes pétroliers chinois ont des projets en Iran.
Dans les négociations qui ont conduit au vote de mercredi, la Chine s'est également assuré que les banques iraniennes par lesquelles transitent des fonds chinois soient exclues de la liste noire. «Les importants intérêts chinois ont été protégés, se félicite le quotidien de Pékin