Installés sur des palettes en bois, des piles de matelas, de chaises roulantes, de vêtements usagés, les montants métalliques de lits d’hôpitaux, du petit mobilier à usage médical, des formes en plastique pour des aires de jeux ont été triés et rassemblés entre les hangars des surplus militaires israéliens. Le matériel humanitaire saisi le 31 mai après l’assaut sanglant des commandos de la marine israélienne contre la flottille tentant de forcer le blocus n’est toujours pas arrivé à Gaza.

Ciment. Il a bien été déchargé par les Israéliens, qui ont détourné les bateaux vers le port d'Ashdod, mais le Hamas a bloqué la livraison de ces dons rassemblés par le mouvement Free Gaza, organisateur de la flottille. «Nous voulons que la marchandise soit remise à l'IHH [l'organisation humanitaire turque de tendance islamiste qui a affrété une partie des bateaux, ndlr], sinon les Israéliens vont la voler», explique par téléphone Ahmed Youssef, vice-ministre des Affaires étrangères du gouvernement du Hamas à Gaza, affirmant que «seule l'IHH possède la liste des objets et nous voulons qu'elle puisse la contrôler et la faire parvenir à Gaza via l'ONU ou toute autre organisation internationale».

Sur les sept bateaux arrivés près des côtes du territoire palestinien la semaine dernière, quatre contenaient du matériel humanitaire, les autres ne transportant que des passagers. Les 60 tonnes du chargement de l'un d'eux, le Definy, ont été entièrement débar