Menu
Libération

Moscou et ses alliés n'excluent pas une intervention au Kirghizistan

Article réservé aux abonnés
L'armée kirghize, près de l'aéroport d'Och, le 14 juin 2010 (AFP Victor Drachev)
par
publié le 14 juin 2010 à 19h15
(mis à jour le 14 juin 2010 à 19h17)

Une alliance dirigée par la Russie et regroupant plusieurs pays de l'ex-URSS n'exclut pas une intervention militaire au Kirghizistan pour mettre fin aux violences interethniques meurtrières qui ensanglantent cet Etat d'Asie centrale, a indiqué l'un de ses membres.

Au cours d'une réunion d'urgence lundi à Moscou, l'Organisation du traité de sécurité collective (ODKB) n'a «pas exclu le recours éventuel à tous les moyens» à la disposition de cette alliance pour intervenir au Kirghizistan «en fonction de l'évolution de la situation», a déclaré le président du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, cité par les agences russes.

«Nous avons mis au point des mesures qui seront soumises aux présidents des pays membres» de cette organisation à laquelle appartient aussi le Kirghizistan, a-t-il ajouté, sans préciser lesquelles. La réunion des secrétaires de l'ODKB a été convoquée par le président russe, Dmitri Medvedev.

Cette organisation, qualifiée par certains experts de pendant aux forces militaires de l'Otan qui cherche à renforcer l'influence russe dans la région, a par le passé créé une force de réaction rapide. De son côté, un membre du gouvernement provisoire du Kirghizistan, Temir Sariev, a dit espérer que l'ODKB y enverrait «un bataillon de la force de réaction rapide» pour participer au rétablissement de l'ordre.

Samedi, la présidente par intérim du Kirghizistan, Rosa Otounbaïeva, avait sollicité une assistance militaire russe pour tent