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La marée noire du golfe, un «11-septembre écologique» pour Obama

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Le président américain a entamé lundi sa quatrième visite sur les côtes souillées.
Intervention de Barack Obama après sa rencontre avec le chef des garde-côtes chargés de coordonner les opérations de colmatage, le 14 juin 2010 à Gulfport (Mississippi). (© AFP Mandel Ngan)
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publié le 15 juin 2010 à 7h37
(mis à jour le 15 juin 2010 à 7h39)

Barack Obama compare désormais la marée noire du golfe du Mexique à un 11-Septembre écologique, alors qu’il a entamé lundi sa quatrième visite sur les côtes souillées par le brut et s’apprête à prononcer un discours solennel consacré à la catastrophe.

De même que les attentats de 2001 ont modifié la politique étrangère des Etats-Unis, la catastrophe écologique en cours «va nous pousser à repenser notre politique environnementale et énergétique», a estimé le président des Etats-Unis dans un entretien au quotidien Politico.

La tragédie qui se joue au large des côtes montre qu'il est temps «d'effectuer la transition» vers de nouvelles sources d'énergie, a ajouté Obama, dont l'administration tente de faire adopter au Congrès une loi de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Mais huit semaines après l’explosion meurtrière de la plateforme Deepwater Horizon exploitée par le groupe britannique BP au large des côtes de Louisiane, la priorité immédiate reste de colmater le puits duquel s’écoule du brut à plus de 1,5 km de profondeur, objectif qui devrait être atteint au mieux en août, lorsque des puits de dérivation en cours de forage seront terminés.

BP, qui parvient à capter 15.000 barils par jour grâce à un «entonnoir» à l'efficacité imparfaite, a annoncé lundi, en réponse à une demande de l'administration Obama, prévoir de porter ce chiffre à 50.000 barils par jour (8 millions de litres) d'ici fin juin.

Les autorités américaines sont toujo