Menu
Libération
article+vidéo

Le gouvernement britannique s'excuse pour le «Bloody Sunday»

Article réservé aux abonnés
A Derry, une fresque murale représente un soldat britannique (REUTERS/Cathal McNaughton)
par
publié le 15 juin 2010 à 16h57
(mis à jour le 15 juin 2010 à 18h24)

Trente-huit ans après les faits, le gouvernement britannique a reconnu dans des termes particulièrement forts sa faute dans le «Bloody Sunday». Le 30 janvier 1972, des soldats britanniques avaient tué 14 catholiques dans une manifestation à Londonderry (une ville appelée Derry par les catholiques), en Irlande du Nord

L'action des soldats britanniques n'était «ni justifiée ni justifiable», selon le Premier ministre David Cameron. «C'était mal», a-t-il déclaré devant la chambre des Communes, chambre basse du Parlement, en annonçant les conclusions de l'enquête publique sur le «Dimanche sanglant».

Lire le

de David Cameron.

La responsabilité du drame incombe aux soldats qui «ont perdu le contrôle d'eux-mêmes», a expliqué David Cameron. «Au nom du pays, je suis profondément, profondément désolé.» Son discours, retransmis en direct à Londonderry, a soulevé des hourras d'enthousiasme parmi le millier de personnes regroupées devant l'écran géant diffusant l'intervention du chef du gouvernement.

Des manifestants pas armés

«Ce qui s'est passé n'aurait jamais dû se passer», a ajouté David Cameron dans un discours au ton étonnamment dur. «Le gouvernement est l'ultime responsable de la conduite des forces armées», a-t-il lâché.

«Je n'ai jamais eu pour intention de remettre en question le comportement de nos soldats», mais les conclusions du rapport Saville, du nom du président de la commission d'enquête Mark Saville, sont «absolument claires», a rec