Les mines chinoises, tristement réputées pour les milliers d’ouvriers qui y périssent chaque année dans des accidents, sont aussi le théâtre de ténébreuses affaires de meurtres en série. Un tribunal de Pékin s’apprête à juger une femme de 37 ans qui, avec deux voisins, a tué son mari à coups de barre de fer dans la mine de charbon privée où il travaillait près de Chengde (province du Hebei).
Les trois complices ont maquillé le meurtre pour faire croire à un éboulement de galerie ; avant de réclamer au propriétaire les 40 000 euros d'indemnisation octroyés par la loi chinoise aux familles de victime d'accident du travail. Les trois comparses n'en étaient pas à leur coup d'essai. En 2007, selon le Journal de Pékin qui rapporte ce fait divers, ils avaient déjà occis deux membres de leurs familles dans des mines de la région en déguisant les meurtres en accidents.
Film. Le scénario ressemble à celui d'un film chinois, Blind Shaft, du metteur en scène Li Yang, d'ailleurs interdit dans le pays. On y voit le meurtre d'un mineur par ses camarades pour s'approprier le montant des dommages accordés pour l'«accident». Tourné en 2003, il est révélateur d'une forme de criminalité qui semble s'être répandue depuis lors, à en juger par les informations, souvent décousues, mais parfois précises, publiées par la presse chinoise.
Le 27 mai, dans le Yunnan, trois hommes et une femme ont écopé de peines allant de quinze ans de prison à la condamnation à mort. Ils