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Libération

L’Armée rouge fait main basse sur les Pays baltes

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Offensive. Après la Lituanie, samedi 15, l’Union soviétique a envahi l’Estonie et la Lettonie mardi.
publié le 18 juin 2010 à 0h00

Face à l’Armée rouge, la fragile neutralité des Etats baltes n’a pas fait long feu. Au lendemain de l’occupation de la Lituanie, les premières forces russes ont franchi les frontières de l’Estonie et de la Lettonie, mardi matin. Des navires de guerre ont pénétré dans le port de Riga, la capitale lettone, où des tanks et des véhicules blindés soviétiques ont pris position. L’Armée rouge occupait également Tallinn et plusieurs autres villes estoniennes.

Ultimatum. Selon le journal suédois Göteborgs Tidningen, plus de 2 000 tanks russes ont déjà envahi les trois petits Etats baltes et se pressent le long de la frontière de démarcation russo-allemande de l'ancienne Pologne. Depuis samedi, la Lituanie est traversée par des colonnes motorisées et des formations de chars.

Samedi 15, à 9 heures, les Lituaniens sont passés sous le contrôle de l’Armée rouge. Les autorités n’ont pas eu d’autres choix que d’accepter l’ultimatum adressé la veille par Viatcheslav Molotov, président du Conseil des commissaires du peuple.

Dans l'après-midi, le président Antanas Smetona et plusieurs responsables lituaniens fuyaient le pays vers l'Allemagne. En revanche, l'ex-ministre de l'Intérieur ainsi que le chef de la police politique étaient arrêtés. A la demande de Moscou, ils seront bientôt traduits en cour martiale. Ils sont tenus pour responsables des agressions - orchestrées ou réelles ? - dont ont été victimes des soldats de l'Armée rouge présents dans le pays depuis la sign