Le Kirghizstan a voté en faveur d'une nouvelle Constitution qui devrait considérablement accroître les pouvoirs du Parlement lors du référendum de dimanche.
«La nouvelle Constitution a été adoptée en dépit des attaques sauvages de ses opposants», a annoncé la présidente par intérim, Rosa Otounbaïeva, à la presse, environ deux heures après la clôture des bureaux de vote dans ce petit pays d'Asie centrale pauvre et instable. Quelle proportion de l'électorat a voté pour cette Constitution ? Pas plus de précision pour l'heure.
«Le référendum a eu lieu», et 65,1% des électeurs y ont participé, a-t-elle précisé, alors que les autorités provisoires avaient été mises en garde contre le risque de nouveaux affrontements après les violences interethniques qui ont fait des centaines de morts en juin. Aucun trouble n'a été signalé dans l'immédiat, ce dimanche.
Les résultats définitifs du vote sont attendus dans les jours qui viennent.
«Un point final à la gestion autoritaire»
La nouvelle Constitution affaiblit considérablement le président au bénéfice du Parlement, afin d'éviter la concentration du pouvoir dans les mains d'une seule personne. «Le peuple a mis un point final à l'époque de la gestion autoritaire et familiale», s'est félicitée la présidente par intérim, en faisant allusion à l'ancien président Kourmanbek Bakiev, qui a fui le Kirghizstan après le sanglant soulèvement du mois d'avril. L'opposition s'était alors emparée du pouvoir et avait formé un gouvernement provisoire.
«Maintenant, nous a